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Hillah Kossi Ama
Promoteur

Promoteur du Centre de basse vision et optique médicale (CBVOM)

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« Pour rembourser le crédit, il faut que lactivité rapporte, cest essentiel. » Hillah Kossi Ama, Promoteur du Centre de basse vision et optique médicale (CBVOM)

 Malgré toutes les difficultés qui peuvent joncher le parcours, l’entrepreneuriat reste le meilleur moyen pour assurer son autonomie tant financière que sociale. Et ça, plusieurs jeunes le savent désormais. Bien loin des courses aux diplômes et des batailles rangées à la quête d’un emploi salarié, certains jeunes entrepreneurs togolais osent, non sans peine. Mais, ils peuvent regarder avec assurance le FAIEJ qui est d’une aide salutaire sur cette voie.

Hillah Amah Biova Kossi est l’un de ces jeunes téméraires. Ingénieur en optométrie et optique de formation, il n’a pas hésité à rentrer au pays, sa formation achevée au CUBA et malgré toutes les incertitudes qui s’y relatent pour porter sa pierre à l’édifice de la nation. D’un emploi salarié jusqu’à la mise sur pied de son entreprise CBVOM SARL (Centre de basse vision et optique médicale), retour sur le parcours d’un jeune pour qui, être « réglo » avec les partenaires est le crédo.

 

  • Parlez-nous de vos débuts dans l’aventure entrepreneuriale?

Arrivé fraîchement au pays en 2010,  après mes études à l’étranger, j’ai été à la recherche d’un emploi pour faire valoir mes compétences et me faire de l’expérience. Heureusement après un mois, j’ai commencé à travailler dans un cabinet privé. Très vite, j’ai découvert la dure situation de l’employé : beaucoup de travail, faible rémunération, la pression de l’employeur, peu de temps libre pour soi même… Alors j’ai tout de suite pensé à créer ma propre entreprise.

Mais faute de moyens, j’ai dû continuer comme employé pendant six (6) bonnes années. Ce qui m’a permis d’avoir de l’expérience et de faire de petites économies. Choses qui me seront très utiles quand j’ai finalement créé mon entreprise en 2016.

  • Quelles sont les activités que vous exercez dans votre entreprise et quels services y offrez-vous?

Mon entreprise CBVOM Sarl est spécialisée dans la consultation, la prescription et la vente de toute aide optique : les lunettes médicales, les lentilles de contact, les verres solaires, les aides visuelles pour malvoyants.  La prise en charge des malvoyants, la basse vision  est caractéristique de notre structure car nous comptons  parmi les rares entreprises qui offrent ce service au Togo.

  • Le FAIEJ a été dune aide précieuse dans votre évolution? Comment cela sest-il fait ?

J’ai découvert le FAIEJ en 2013, dans TOGO PRESSE,  à travers ma mère (qui avait acheté et lu ce journal). J’ai appris que l’Etat a créé une structure pour aider les jeunes qui voulaient entreprendre. Il s’agit du FAIEJ.  Un peu sceptique au début, j’ai quand même composé mon dossier que j’ai déposé.

Quelques mois plus tard, j’ai été rappelé pour suivre une formation en entrepreneuriat à Notsè pendant une semaine. Après la formation au cours de laquelle nous avons surtout appris à écrire le plan d’affaires, il fallait appliquer ces connaissances pour élaborer et déposer le plan d’affaires de notre propre entreprise.

Ayant été sélectionné, le plan d’affaires fut corrigé et amélioré avec l’aide de cabinet que le FAIEJ a mis à notre disposition (dans mon cas, c’était l’ONG PASYD). Ces étapes franchies, je suis resté dans l’attente du financement qui était effective en  décembre 2015. Mon plan d’affaires a été financé à hauteur de 3 671 000 francs pour une durée de trois ans, avec trois (3) mois de différé.

  • Où en êtes-vous avec le remboursement de crédit qui vous a été octroyé par le FAIEJ?

Actuellement j’ai soldé le crédit et je me prépare à soumettre mon plan de développement pour bénéficier d’un autre financement.

  • A quoi, selon vous, devez-vous cela, si on sait que de lautre côté, dautres jeunes peinent àrembourser leurs prêts?

Pour rembourser le crédit il faut que l’activité rapporte, c’est essentiel. Pour cela, il est important de ne pas négliger l’étude de marché dans le plan d’affaires. Toujours se poser la question est ce que je peux vendre ce produit ? A qui ? En quelle quantité ? C’est ce qui va déterminer aussi le montant du crédit que vous allez demander. Quand le remboursement est trop élevé, on risque d’être écrasé par la dette.

Personnellement les six premiers mois ont été très difficiles, mais après, la situation s’est régularisée quand j’ai commencé par avoir plus de clientèle.

  • Auriez-vous un conseil aux confrères et consœurs ayant bénéficié de laccompagnement du FAIEJ et qui peinent toujours à rembourser leurs crédits?

Avant tout, je conseille mes frères qui veulent entreprendre de démarrer l’entreprise avec leurs petites économies (ses propres fonds, pas de prêts) pour éviter le surendettement.

La bonne gestion du crédit et de l’entreprise est déterminante pour couvrir les charges et rembourser plus facilement. Le remboursement du crédit doit être la priorité à la fin du mois,  il faut avoir le courage de laisser les dépenses inutiles et payer sa dette !

Il est très important de ne pas vouloir commencer trop grand. Il faut être modeste dans sa vision et évoluer petit à petit.

Si l’entreprise ne marche pas, il ne faut pas se décourager et abandonner. Il faut plutôt demander des conseils car il y a beaucoup de solutions. Pour cela, il faut aussi se former continuellement. (Jeudi J’ose est une opportunité de se former gratuitement.)

Je vous remercie.

La bonne gestion du crédit et de l’entreprise est déterminante pour couvrir les charges et rembourser plus facilement. Le remboursement du crédit doit être la priorité à la fin du mois,  il faut avoir le courage de laisser les dépenses inutiles et payer sa dette !