« Son nom est AGBEMEHE Kanyi Kokou; il est agriculteur, propriétaire de plantations de bananes plantains et éleveur. Deux activités qu’il combine afin de renforcer le potentiel de son entreprise ETB (Entreprise Togolaise  de Bananeraie). Quant au FAIEJ, il ne regrettera pas de l’avoir accompagné dans la réalisation de son activité, puisqu’il fait partie des quelques jeunes qui malgré les difficultés, ont pu solder leur prêt et sont en attente d’un deuxième. »

Technicien agronome de formation, M. Agbemehe est titulaire d’une Licence en géographie agraire. Porté vers les métiers de la terre, il se fait former à l’Institut togolais de recherche agronomique en techniques agraires. Formation qu’il consolida avec un stage de 6 mois à la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT). Toujours en quête de spécialisation, il prend le chemin de la Côte d’Ivoire afin de se former dans la culture des bananes plantains.  Chose faite, il rentra au pays avec une seule vision comme il aimait bien le dire: « Faire du TOGO un pays exportateur des plantains, tel est l’objectif que je poursuis en valorisant ma connaissance dans les plantations des bananes.»

Dans un contexte de cultures tournées vers le bio, il pense associer l’agriculture à l’élevage des volailles  ou de porcs afin d’utiliser les fientes comme fertilisants du sol et des plants des bananiers.  Ainsi débute une extraordinaire aventure.

Les débuts, difficile mais pas impossible

De retour de la Côte d’Ivoire, M. Agbemehe décida de se mettre à son propre compte. Il créa alors en 2011, son entreprise dénommée Entreprise Togolaise  de Bananeraie (ETB).

Se mettre à son propre compte, malgré le confort que cela peut apporter n’est pas toujours aisé. Mais, le FAIEJ a pour vocation de soutenir ces jeunes qui osent et de leur alléger la tâche dans une certaine mesure. C’est pour cela qu’en 2014, Agbemehe se tourna vers ce dispositif pour consolider son entreprise qu’il formalise en 2016. « En 2014, nous avons bénéficié de la formation du FAIEJ en entrepreneuriat et en 2017, nous avons obtenu une aide financière pour renforcer nos activités», confie-t-il.

Aujourd’hui, avec l’appui du FAIEJ et ses efforts soutenus, M. Agbemehe a su développer et diversifier son exploitation. « J’ai  deux hectares de bananes plantains. Je fais les céréales surtout le soja et le haricot, les deux sur 10 hectares. J’ai 2 hectares d’anacardes et 130 têtes de porcs de races sélectives».

Mais, le jeune entrepreneur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Je prévois installer un grand domaine de volailles. Cela me permettra d’une part de vendre les œufs et d’autre part d’élever des poulets de chair bio afin d’apporter une alimentation saine aux populations togolaises. J’ai lancé un dossier de poules pondeuses et de chair qui est actuellement en instance auprès du FAIEJ», dit-il.

« Détermination », la clé du succès

Sérieux dans ses activités, M. Agbemehe n’a pas manqué son engagement, après son accompagnement technique et financier par le FAIEJ, de solder le crédit qui lui a été accordé via l’Union togolaise de banques (UTB).

Pour lui, la réussite de toute initiative a ses fondements dans la détermination, l’esprit d’équipe, sans oublier le soutien de la famille. « Ma réussite est due à ma détermination pour aller encore plus loin, à une équipe de  personnes compétentes composées de techniciens agricoles, en élevage et aussi au soutien de la famille» a-t-il affirmé.

L’agriculture, l’élevage, deux secteurs, deux difficultés, mais une foule d’opportunités. Peu de jeunes le comprennent, mais il y a de quoi tenter l’aventure. Car si l’avancée est rude, seuls les durs avancent et parviennent à décrocher le sésame, la victoire.

Avec son entreprise située à Amlamé dans la préfecture d’Amou, M. Agbemehe emploie près d’une cinquantaine de jeunes et compte étendre son activité en implantant une nouvelle ferme d’élevage à Davié dans la préfecture du Zio.